Petit déjeuner entre amis

Tient, cela faisait un petit moment que je n'avais pas invité quelqu'un dans mon appart'. la dernière personne à y être rentrée d'ailleurs c'était mon frère qui était venu se taper l'incruste et squatter mes bières. Je guidais donc mon invité dans les rues étroites et pas très claires, pour ne pas dire carrément louches. J'avais l'habitude de passer par là et cela ne me faisait plus rien, mais je me doutais que mon jeune ami qui me suivait devait trouver l'endroit plutôt étrange. Mais qu'il se rassure, je n'allais pas le laisser se faire distraire par les Dealers et autres recellers. C'était quelques chose d'assez pratique finalement d'habiter dans des quartiers plutôt défavorisés. Au début c'était surtout par nécessité que j'étais ici, mais avec le temps et je n'ai pas eu envie de changer, alors je suis rester.

Nous arrivâmes enfin devant un immeuble fait de briques rouges. Sans prendre plus de précaution j'ouvrais la porte et me dirigeais d'un bon pas dans l'ascenseur. D'un geste quasi machinal j'appuyais sur le bouton tout en retenant les portes pour John'. Une fois qu'il fut à l'intérieur je m'adossais contre la paroi du fond de l'ascenseur.

"Désolé. c'est pas très glamour, mais c'est chez moi."

Alors que nous étions presque à mi chemin... Avec un ascenseur très lent et un appartement au dernier étage je prenais plus facilement, et plus souvent les escaliers, mais je voulais préservé mon invité. Non pas que la cage d'escalier soit dégoutantes et non fréquentables, simplement pour ménager ses petites jambes. Alors que nous étions à mi-chemin donc, l'ascenseur se bloqua. Manque de chance hein ? Enfin bref, nous n'arrivions plus à monter et mon point alla heurter le panneau de controle de l'ascenseur.

"Fais ch..."

Puis je me retournais vers Johnatan.

"Désolée. Normalement il fonctionne plutôt bien..."

Un dernier détail qui pourra être, ou non utilisé... l'ascenseur n'est pas climatisé et il commence à faire chaud du matin...

Ce n'est pas très important. Enfin un qui a raison. A quoi cela pouvait-il bien servir de vivre dans un environnement luxueux, avec tout pleins de domestiques et de majordomes qui faisaient vos quatre volontés. Ce n'était pas mieux d'être libre chez soi, dans un appartement aussi miteux soit-il ? Quoi qu'il en soit, peut-être que je pouvais trouver mieux et sans doute obtenir mieux, mais j'avais fini par m'attacher à l'endroit et après tout, est-ce que je méritais mieux ?

Quoi qu'il en soit, mon nouvel ami ne semblait pas vraiment à l'aise dans un tel endroit. C'était assez compréhensible d'ailleurs, et c'était tout ce qui faisait le charme de l'endroit d'ailleurs. Tel un bouquet de roses noires. Belles et tellement ravissantes qu'on voudrait les prendre, mais bien défendu par leur piquants dissuasifs. Pour faire simple, pour être dérangé dans un endroit pareil, il fallait vraiment que le quelqu'un qui vienne vous casser les pieds ai beaucoup de volonté.

L'ascenseur était vraiment lent et pour monter au dernière étage ça l'était encore plus. Mais l'intérêt du dernier étage était la proximité et l'accès quasi-direct au toit du dit immeuble. C'était juste un détail mais j'appréciais quand même de voir la lune se lever sur Londres du haut de mon immeuble. Malheureusement pour nous, l'ascenseur était à l'image du batiment : trop vieux. Il se coinça entre deux étages et il n'y avait pas grand chose que nous puissions faire. Cela faisait longtemps que le bouton d'appel d'urgence ne fonctionnait plus... -enfin après le coup qu'il avait reçut il ne risquait plus de marcher étant donné l'état général de l'appareil.- Ou que le gardien ne décrochait plus. Il ne nous restais donc qu'à attendre.

"Comme vous dîtes. Espérons que cela ne dure pas trop."

Pour ne pas arranger les affaires de nos deux jeunes gens, la chaleur dans l'ascenseur était de plus en plus forte. Pourtant il n'y avait pas vraiment de quoi s'échauffer mais... Enfin bon, il commençait à faire chaud on l'aura compris. J'étais toujours adossé à la paroie du fond et la chaleur commençait à perler sur mon front. Moi qui avait déjà besoin d'une douche après ma nuit de service à la boite... Les projecteurs et la chaleur des danseurs, l'ambiance dirons certain, tout ça tout ça... Avant que John' ne puisse dire quelque chose j'enlevais mon top noir pour me retrouver en sous vêtements (le haut hein, je garde le pantalon). Puis je repris conscience que j'étais avec quelqu'un. Je lui adressais un petit sourire mais je n'étais pas génais le moins du monde. Après tout ce n'est pas le premier garçon à me voir ainsi.

"J'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais il fait trop chaud."

(Je te laisse faire redémarrer l'ascenseur ? Ou pas, comme tu veux.)

La réaction de Jonhatan était presque ... Automatique. Rougir puis détourner le regard. Pourquoi se sentait-il gêné ? Parce qu'il n'était qu'un adolescent pas très mature, qui n'avait jamais regarder en fraudant sur internet des vidéos pas de son âge , parce qu'il était plus habitué à faire d'autres choses que flirter avec les filles et qu'il était aussi pur que la Vierge elle même ?
Peut être bien. Quoi qu'il en soit, il était plongé, à présent, dans la contemplation des portes de l'ascenceur . Magnifique antiquité, aussi chaude qu'un four en train de cuire . Bref, il faisait chaud, et quelques part, il comprenait que Rein ai voulu .. Se mettre à l'aise. ..

" Non non, c'est ... "

Il allait dire normal, mais l'était-ce vraiment ?

Jonhatan se demanda pourquoi Rein n'appuyait pas sur le bouton, juste pour voir si le concierge répondait, et pourquoi lui même ne le faisait pas. Il n'y avait rien d'agréable à faire durer . Et il n'avait pas non plus envie de rester là. De plus que son estomac commençait à vraiment demander sa ration habituelle .
Finalement, il décola son dos de la paroi pour appuyer sur ledit bouton ... Et attendit. En réalité, il n'avait que rarement pris les ascenceurs , et ne savait pas ce qu'il pourrait se passer si on appuyait.
Ils pouvaient toujours attendre qu'un voisin appuie sur le bouton d'appel de l'appareil, mais cela ne fairait pas forcément débloquer l'ascenseur.
Jonhatan eu envie de donner un grand coup de pied dans la porte. Non, ça n'arrangerai rien. Bon, que pourrait-il faire, maintenant ?

Voilà qui est bien génant ! Mais qu'il se mette ça en tête. Rein avait était beaucoup agée que lui, quelle aurait presque pu être la mère de sa petite soeur . J'exagère presque pas.
Quand Rein se colla à lui, il eut une petite pensée pour la délicate Hollywood. Que pourrait-elle dire si elle l'apprennait ? Hm quelques chose du genre ... Qu'est-ce que tu fichais avec cette fille ? Ou bien ... Toujours le chic pour te mettre dans n'importe quelle situation, mon pauvre Jonh' !
Bref, rien de trop dérangeant. Pas la réaction de la petite amie jalouse. En revanche, les différentes filles amoureuses de lui... Bah, si elles le laissaient tranquille, il n'allait pas se plaindre.

Rein se décolla finalement, pour rejoindre le fond de l'ascenseur. Bon, tant pis, ils resteraient coincés un petit moment avant d'être enfin dans l'appartement, qui, s'ils y parvenaient, serait comme le Nirvana pour l'adolescent . Elle proposa de discuter. Oui, pourquoi pas ?

" Pourquoi pas . Tu as un petit ami ?"

Oui, la question était peut être un peu indiscrète, mais elle avait franchi les lèvres du garçon avant qu'il n'ai pu y penser. Tant pis, c'était fait. Il pensait à ce qu'il pouvait répondre si la jeune femme lui retournait la question. Avait-il une petite amie ? Eh bien...
On aurait pu dire qu'Hollywood était sa petite amie. Il était amoureux d'elle, et elle aussi . Seulement, s'ils étaient ensemble ou non ... Eh bien, "légalement" non, mais en fait oui . C'était très compliqué. Trop compliqué pour deux simples adolescents. Enfin, "simple" ne convenait pas à Jonhatan, le Hope Heroe.

Le jeune homme soupira. J'avais donc vu juste. Ce n'était pas très dur et je n'avais pas beaucoup de mérite. Tout cela s'apprenait, comme toute chose en ce monde. Il suffisait de trouver où et comment les apprendre. Pour ma part, j'avais passer énormément de temps à la bibliothèque à lire des livres de psychologie. J'avais aussi lu pas mal d'autre livre qui en aurait raser plus d'un, et que même la plupart des soi-disant "spécialiste" dans un domaine n'ont pas lu. C'est ça d'avoir du temps libre, on l'occupe comme on peut.

La popularité pouvait être un fléau ou une bénédiction. Pour ma part je ne cherchais pas à être célèbre et je ne le serais surement jamais. A moins que... Mais je ne voulais pas pensé à tout cela. Je faisais simplement ce qu'il devait être fait. A présent le jeune homme semblait perdu dans ses pensées. Avant qu'il ne nous quitte je lui lançais une bouée, comme à un naufragé.

"Vous n'avez qu'à l'utiliser à vos desseins. Il n'est pas si dur de se servir des autres".

Voilà des conseils qui allaient me faire passer pour une psychopathe, mais après tout, n'était-ce pas uniquement de la lucidité ? Nous étions utilisé tous les jours par les médias, les hommes politiques, nos amis... Alors pourquoi ne pas les utilisés nous aussi ? Je trouvais cela tout à fait dans l'ordre des choses du monde actuel.

Johnatan parla ensuite d'une jeune fille au nom plutôt inhabituel. A voir l'expression de son visage et son comportement, ses mots lui avaient échappé et il ne souhaitait pas parlé de cette jeune fille. Il faudrait donc que nous trouvions d'autres sujets de conversation, ou l'attente deviendrait bien ennuyeuse.
Moi qui pensais que je faisais plus d'effet au garçon, celui-là ne semblait pas du tout s'interessé à moi. C'était vraiment très vexant. je m'avançais alors pour aller m'accroupir devant le jeune garçon,

S'en servir à ses dessins ? Jonhatan fit une moue . Cela ressemblait à une idée des Killer. Lui, il était plus celui dont on se servait plutôt que celui qui se servait des autres.
Mais ses pensées étaient plus dirigées vers la belle Hollywood. Le menton sur ses mains, toujours fixé dans la contemplation de sa droite, ignorant que s'il tournait sa tête vers la gauche, il se retrouverai face à Rein - enfin pas vraiment face à elle mais nous nous comprenons - .

La phrase de Rein le sortit définitivement de ses pensées amoureuses. Il se décida à retourner la tête vers elle, et baissa rapidement les yeux sur le sol. Le garçon n'avait pas eu le temps de rougir, et il s'en félicitait . D'accord, il fallait avouer, Rein était une belle femme, mais lui il était un adolescent sans expérience quelconque.
On dit que les garçons on déjà vu une femme nue, leur mère (Bien que, Rein ne soit pas nue, mais vous comprenez ?! ) non ? Sauf que lui, il faisait partir de ces rares personnes n'ayant connue que leur mère très peu de temps. D'accord, il devait avoir un petit souvenir de la fois où lui et Mackenzie était rentrée en trombe alors que leur mère était en train de changer, mais Emy n'était même pas née !

"Quelque chose qui me tracasse? ... "

Y avait-il quelque chose qui le tracassait ? Oh, il y en avait plein ! Mais bon, il fallait trier celles qui avaient de l'importance, et dégager celle comme le prochain pantalon qu'il allait acheter, où s'il s'achetait le CD de Linkin Park ou de SUM 41 .
De quoi pourrait-il parler avec une femme comme Rein ? ...

" Les filles sont toujours si compliquées à comprendre ... ? "

On reconnais bien la question typique d'un garçon débutant, bouleversé par les réactions étranges de cet être si différent, qui pense à la mode, aux nombres d'heures passées au téléphone avec sa meilleure amie, la couleur de son vernis, les Filles avec un grand F !!

Parfois, dans la vie, il y a des choses que l'on fait sans vraiment savoir ce que l'on fait. Des choses qui n'aurait jamais du se produire mais qui arrivent quand même. C'était un peu ce qu'il s'était passé dans cet ascenseur. Les deux jeunes gens qui venait de se rencontrer n'aurait jamais du s'embrasser et pourtant ils l'avaient fait. Pour moi s'était à présent une erreur et je ferais bien de l'oublier très vite. Par contre, si l'on en parlait pas, ça risquait de devenir plutôt gênant et le jeune homme risquait de laisser échapper des paroles qui ne devraient pas sortir.

"Je crois que je vous dois des excuses"

Puis nous nous installâmes et nous commençâmes à prendre un petit déjeuner. Pour moi c'était la recette habituelle : chocolat chaud avec tartine de confiture de myrtilles. C'était assez basique mais tellement bon. Et puis, l'important dans un petit déjeuner, c'est qu'il apporte de l'énergie pour le reste de la journée. Enfin c'était plutôt étrange étant donné que ma journée avait commencer la veille au soir.

Puis il me parla de ses deux soeurs. Il avait donc une jumelle, voilà qui était intéressant. Je m'étais toujours demander si la connexion qu'il pouvait exister entre des jumeaux était vrai ou pas... Quoi qu'il en soit, c'est vrai qu'il était jeune. Le fait qu'il est une soeur de 10ans le confirma.

"Mon frère ? Ben on se croise assez souvent oui. On habitude tous les deux à Londres, donc on a souvent l'occasion de se croiser. Et puis je lui suis redevable."

En repensant à mon frère j'avais une grande joie, mais aussi un étrange sentiment de colère. Je m'étais rapproché de mon frère à cause de la mort de ma mère après la fuite et le divorce de mon père. Puisse-t-il crever celui-là d'ailleurs.